Les 6 erreurs les plus fréquentes dans l’allocation des titres de participation.
Quelle que soit la forme juridique que vous choisissez, la répartition des droits de participation est un aspect central dans la création et le développement de chaque start-up. Mis à part le fait qu’elles déterminent la répartition du pouvoir au sein de l’entreprise, elles ont également un effet très motivant.
Les titres de participation jouent un rôle central dans toutes les sociétés. Ils déterminent qui a quel pouvoir de décision. En outre, les droits de participation sont généralement associés à des avantages financiers et peuvent donc avoir un effet très motivant.
Ces deux aspects représentent un grand risque de conflit s’ils ne sont pas réglés correctement. Lorsqu’une équipe de fondateurs se dispute, c’est souvent par manque de réglementation sur l’attribution des droits de propriété. Malheureusement, il n’existe pas de solution universelle pour éviter ce genre de problèmes. Cependant, les aspects les plus importants à prendre en considération sont l’équité, la flexibilité et l’adéquation aux besoins de l’entreprise et de son équipe fondatrice.
Les erreurs les plus courantes dans l’attribution des titres de participation sont les suivantes:
# 1 On évite la conversation
Les raisons de ce problème peuvent être très variées. Les entrepreneurs peuvent par exemple se sentir gênés à l’idée d’aborder ce sujet délicat et préfère donc repousser la discussion. Si c’est le cas, c’est le signe que quelque chose ne va plus au sein de votre entreprise. Pour pouvoir avancer, chaque sujet doit pouvoir être abordé ouvertement et sans appréhension.
# 2 Un accord trop rapide
Le fait de parvenir à un accord trop rapidement est généralement le signe d’une perspective à très court terme. Parler de l’attribution des droits de participation prend généralement un certain temps. N’oubliez pas que l’attribution des droits de participation détermine indirectement le rôle des personnes dans l’entreprise, leurs attentes et leur engagement.
# 3: Une distribution trop homogène
Pour de nombreux investisseurs expérimentés, la distribution homogène des droits de participation est un véritable signal d’alarme. La répartition des droits de participation devrait refléter la contribution de chaque fondateur. Il existe d’ailleurs très peu de cas, dans lesquels les droits sont répartis de manière totalement identique entre les entrepreneurs.
# 4: Attribution précoce sans possibilité d’ajustement ultérieur
Les droits de participation sont généralement attribués directement au moment de la fondation de l’entreprise. Cependant, il faut toujours veiller à laisser la possibilité de changer ultérieurement cette répartition.
# 5: Une clause “bad-leaver” trop floue
Par “bad-leaver” on entend une situation dans laquelle une personne quitte ou doit quitter une entreprise avant même que ses actions ne soient vendues. Il convient donc de régler au préalable la manière dont ces actions seront reprises. Ainsi, vous éviterez de nombreux conflits.
# 6: Travailler dans le flou
Il est toujours conseillé d’essayer quelque chose avant de s’y engager complètement. Avant d’investir tout dans une start-up commune, vous devez donc vous assurer de travailler avec une équipe qui fonctionne. Pendant la phase expérimentale, certaines questions appellent des réponses très concrètes:
- a) Que se passe-t-il une fois la phase de démarrage terminée? Quelles sont les conditions préalables pour le développement futur de l’entreprise?
- b) Que se passe-t-il si l’équipe venait à rompre? Existe-t-il un droit à une indemnisation? …
La répartition des droits de participation n’est pas une question à laquelle on trouve une réponse simple et rapide. C’est précisément pour cette raison que vous devriez examiner la question de manière approfondie et prendre tous les aspects en considération. Cela permet d’éviter de futurs conflits.
Auteur:
Jana Nevrlka, JUDr. LL.M. MBA
Cofounding strategist
Grâce à sa formation juridique et économique ainsi qu’à son expérience en tant qu’entrepreneure, Jana Nevrlka aide les fondateurs d’entreprises à former des équipes durables et fortes. Cela va de la sélection des co-fondateurs jusqu’ à l’attribution optimale des droits de participation. Jana enseigne et écrit beaucoup sur ce sujet. En outre, elle est co-fondatrice d’un certain nombre d’accélérateurs de start-ups et dirige le Swiss Startups Club.
